Lorsque la Grande Guerre éclate, Charles de Gaulle et ses trois frères sont mobilisés comme officiers. Lieutenant depuis le 1er octobre 1913, nommé capitaine début 1915, il est blessé à plusieurs reprises lors des combats auxquels il participe. Le 2 mars 1916, il défend avec son régiment le village de Douaumont lors de la bataille de Verdun. Le régiment est décimé, les survivants encerclés et les troupes allemandes le capturent.
En camp de prisonnier, Charles de Gaulle organise pour ses compagnons de captivité des exposés magistraux sur l’état de la guerre en cours. Il tente de s’évader à cinq reprises ce qui l’amène à être interné dans une dizaine de camps différents : Osnabruck, Neisse, Sczuczyn, Ingolstadt, forteresse de Rosenberg, prison militaire de Passau, camps de Wurtzbourg et de Magdebourg.
Libéré après l’armistice du 11 novembre 1918, il retrouve ses proches le mois suivant mais garde un souvenir pénible de ces deux ans et demi de captivité, durant laquelle il n’a pu se rendre utile. Il reçoit néanmoins la croix de chevalier de la Légion d’honneur, le 23 juillet 1919, et la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze.